27 novembre 2009

Après un workshop avec le poète sonore Fernand Fernandez

Il est parti dans les chiottes pour déprimer, c'est plutôt chose commune, ne me dites pas que vous n'êtes pas coutumiers du fléau, le seul problème que vous ayez avec votre peur et vos vieux os, c'est que l'absent cesse d'avoir tort, et si c'est dans les chiottes que vous rangez vos cerveaux, c'est parce que jamais on ne pensera à les chercher dans un lieu dit trivial.
Alors bon, la poursuite est facile, on accuse la monoparentalité d'avoir créé des complots dans une pièce ambiguë, mais les étagères, on est d'accord, c'est toi qui voulais les ranger, comme si tu avais seul le pouvoir de jongler avec les masses visqueuses de la matière grise.
Ce sont les viscères qui te désespèrent, et ce cheval qui n'avait rien fait, tu es coupable de sa condamnation, de son statut de rebus de pâture, et maintenant, tu te casses en croyant qu'un ossuaire bien rangé suffira à te dégoûter, tu oublies la chair, ta chair avariée, il serait temps de varier les plaisirs, va rattraper les organes, je saurai quoi en faire; en parlant du cheval, tu aurais dû vérifier. Intrinsèquement raciste, tout de suite les grands mots, si je ne suis raciste, ce n'est que de tes départs, tu vas t'isoler, tu te fourvoies, si tu fuis les rires gras, je ne connais pas d'endroit où ils ne seront plus, et si j'en connaissais, je m'y rendrai avant toi, histoire de bousculer tes plans et les pans de ta robe, quelle mièvrerie, on tousse avec gêne autour de la table, on refuse qu'ils aillent déprimer, les pendus du dimanche, on en a assez bouffé, si au moins tu nous faisais le plaisir de t'étouffer avec tes principes, oh, le grand spectacle, on en profite, les dernières places sont en vente, en novembre, le rire, on pourrait tuer pour s'assurer d'en avoir sa ration, l'addition s'il vous plait?Pas si vite, c'est jour de fête, j'ai mal au crâne avec vos conneries, ça raille toujours et on ne voit jamais la fin, afin de ménager vos coeurs fatigués, on devrait vous octroyer le droit au pacemaker, faiseur de paix le cœur artificiel, ça vous évitera d'être exsangues à la moindre désillusion. Allons, restez encore un peu, on ne l'invitera plus, la prochaine fois, c'est promis; mamie, tu es gâteuse et tu n'as plus de dentier, et toi, tu ferais mieux de ne pas emmêler les réprimandes, c'est toujours les mêmes que l'on met à l'amende. Non, moi non plus, je n'ai pas de nouvelles, une fois par mois, n'attend rien de plus de lui.

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