29 mars 2010

Petit point sur la mélancolie

Comment dire. On ne sait jamais bien dire les choses, alors on accuse le "on" et on prétend avec humour que la schizophrénie n'est pas loin. Parfois, je culpabilise d'être mélancolique.

Il n'y a rien de suicidaire dans la mélancolie, les mélancoliques aiment vivre, ils vivent, ils aiment la nuit, ils aiment être seuls parfois et se perdre mais, bizarrement, ont besoin des autres en même temps. Je ne suis pas si solitaire. J'ai besoin de certaines personnes. J'ai besoin de leur affection et de les aimer (cela peut paraître niais). Quand je suis trop mélancolique, nul besoin de me tailler les veines, je n'en ressens ni besoin ni intérêt, la décoction au muguet, c'est pour quand on ne sait pas encore tout-à-fait. Les périodes très noires sont rares, renvoient à une cristallisation d'un être aimé, à la perte de quelqu'un, au passé ou à la non-acceptation de soi. Ce sont, je pense, les principales raisons. La mélancolie s'étoffe et s'étouffe à la fois... sous une douche. A chacun ses procédés. Je parle peu, j'ai des périodes de longs silences, c'est un problème pour mon rapport à autrui: je ne suis pas très expansive avec eux, non pas par non-sincérité mais plus par peur d'être ennuyeuse. Trop penser fait devenir silencieuse, trop écrire aussi. Mes périodes solaires concordent parfaitement aux périodes où je n'écris pas, ou peu. La mélancolie, c'est pour les touchés de l'hyper-sensibilité: on digère les coups avec la mélancolie, c'est une façon se ne pas plonger dans le fond mais de flotter calmement. Je pense qu'on a le temps de s'écouter, qu'il faut écouter nos humeurs et savoir précisément les apprivoiser. Si on les écoute, on sait alors pourquoi elles ont lieu et on les laisse agir à leur rythme. On comprend leurs effets plus tard. C'est peut-être un refus de jouer un rôle et de vouloir se montrer tel que l'on est, éviter le double-jeu, la comédie devant les autres et la comédie pour soi. Je ne considère pas cela comme un état de dépression ou de dépréciation, c'est une phase d'observation et de pensée qui ne nécessite certainement pas d'anti-dépresseurs: les mélancoliques ont besoin de ce ressenti, de temps à autre, pour avancer. Le leur cacher sous un simulacre pourrait évidemment leur donner un sourire quotidien mais il serait bien moins sincère. Elle amène la sincérité du sentiment et des réactions. Elle 'nest dangereuse que si elle ne trouve pas d'exutoire, souvent créatif.

Wikipédia : Le mot signifie étymologiquement la bile noire. Ceci renvoie à la théorie humorale d'Hippocrate selon laquelle le corps contient quatre humeurs qui chacune détermine notre tempérament. Ces quatre humeurs sont le sang, la lymphe, la bile jaune et la bile noire. Le tempérament est donc sanguin lorsque le sang prédomine, lymphatique lorsque c'est la lymphe, bilieux pour la bile jaune et enfin mélancolique pour la bile noire. Et cette bile noire provoquait une tristesse qui était exclusive aux génies.
De nos jours, on réduit la mélancolie à un état dépressif. Or, dans la pensée antique (Hippocrate par exemple), la mélancolie avait une autre signification que celle proposée en particulier par la psychanalyse. En effet, elle était considérée comme une source de génie et de folie qui provoquerait une tristesse et non pas réduit dans nos sociétés actuelles à une simple pathologie, une tristesse ou encore à un dégoût de la vie. La mélancolie dans le sens antique permettait de vivre le deuil, se dépasser ou encore de trouver un sens à la vie.

Dès le IVe siècle av. J.-C., les stèles funéraires attiques présentent des individus prenant des poses de deuil. La mélancolie s'y rattache donc à la perte d'un proche. Au VIe siècle av. J.-C., Pénélope est représentée devant son métier à tisser, toute mélancolique. Aristote se demanda pourquoi tous les hommes d'exception sont mélancoliques : « Pourquoi tous les hommes qui se sont illustrés en philosophie, en politique, en poésie, dans les arts, étaient-ils bilieux, et bilieux à ce point de souffrir de maladies qui viennent de la bile noire, comme par exemple, on cite Hercule parmi les héros ? Il semble qu'en effet Hercule avait ce tempérament ; et c'est aussi en songeant à lui que les Anciens ont appelé mal sacré les accès des épileptiques ». (Trad. Barthélémy-Saint-Hilaire, 1891). Aristote donne ainsi l'exemple d'Oublos le jeune, qui, d'après lui, a contracté une mélancolie bilieuse suite à un excès d'écriture : il est intéressant de noter que si l'on croit, dans cet ouvrage, que c'est l'auteur mélancolique qui produit son oeuvre, en fait l'oeuvre peut produire l'auteur mélancolique. Le critique Flughörn fit plus tard la même analyse à propos de Gérard de Nerval. Pour Hippocrate, la mélancolie se comprend comme trouble de la bile noire. La rate serait l'organe responsable de ce trouble (alors que la médecine actuelle y voit l'organe des défenses immunitaires).


Il y a quatre types de personnes, les quatre tempéraments selon Hippocrate. Qui je pense sont assez vrais. Les quatre tempéraments définis par Hippocrate sont en chacun de nous, en proportion variable. L’art du thérapeute est de dégager une ou deux dominantes. Parfois, il n’y en a pas.

Le tempérament lymphatique :
Sur le plan physique, le lymphatique est plutôt épais, rond, décontracté, relâché. Son regard est doux, parfois un peu vague. Sa santé dépend essentiellement du système digestif.
Il lui est conseillé de s’adonner à des activités physiques.
Sur le plan psychologique, le lymphatique est un personnage flegmatique et insouciant. Très peu émotif, il est difficile à impressionner et fait preuve d’un remarquable sang-froid dans la plupart des situations.
Il possède de bonnes qualités d’organisation, est très adaptable et d’une grande patience. Il sait aller au bout des choses, mais à son allure, qui est plutôt nonchalante !
Contemplatif, rêveur, c’est le roi de la relaxation. Il est également fin gourmet.
Ses défauts ? L’indolence, la négligence, l’indifférence, le désordre…
Vos relations avec le lymphatique : soyez exigeant et stimulant. Vous pouvez être tout à fait nature avec lui, il n’y a pas moyen de l’affecter !


Le tempérament sanguin :
Sur le plan physique, le sanguin est un personnage massif, imposant, solide et tonique. Il a le geste large et dégage une impression de fermeté. Son regard est vif, direct, chaleureux. Sa santé dépend essentiellement de son système circulo-respiratoire.
Il lui est conseillé d’apprendre la modération.
Sur le plan psychologique, le sanguin est un personnage extrêmement sociable, recherchant le contact avec ses semblables et ayant besoin de nombreuses relations. Il est d’une nature cordiale, joviale, généreuse. C’est le type même du bon vivant, enthousiaste et amoureux des plaisirs de la vie.
C’est un impulsif que l’exubérance peut parfois tendre à la précipitation ou à l’emportement.
Ses défauts ? L’exagération, la vantardise, l’inconstance…
Vos relations avec le sanguin : soyez ouvert et spontané. Et évitez de le piquer au vif !


Le tempérament bilieux :
Sur le plan physique, le bilieux est tout en muscles, avec une apparence tonique, énergique. Son regard est droit, perçant, autoritaire. Sa santé dépend essentiellement des fonctions ostéo-musculaires.
Il lui est conseillé de s’adonner à des habitudes de vie saines.
Sur le plan psychologique, le bilieux est un personnage volontaire, qui aime se donner des buts et déployer des efforts pour les atteindre. Un sens aigu des responsabilités, beaucoup de discipline, de courage en font un entrepreneur, un décideur. Il aime décider, diriger et fait généralement preuve d’ambition.
Ses défauts ? La colère, la dureté, la tyrannie, l’impatience, le cynisme…
Vos relations avec le bilieux : soyez sérieux et respectueux. Et évitez de le froisser !

Le tempérament nerveux, appelé aussi mélancolique :
Sur le plan physique, le nerveux est plutôt petit, mince, tendu. Ses gestes sont rapides et saccadés. Son regard un peu inquiet, et semblant tourné vers l’intérieur. Sa santé dépend essentiellement de son cerveau et de son système nerveux.
Il lui est conseillé de cultiver la relaxation.
Sur le plan psychologique, le nerveux est un intellectuel, doté d’un sens critique développé et d’un bon esprit d’analyse. Il possède un vrai talent pour travailler dans la précision et la minutie.
Sensible, vif, il aime le mouvement et évolue lui-même dans une certaine agitation.
Très émotif, il a besoin de se protéger des autres sur le plan relationnel.
Ses défauts ? La susceptibilité, l’anxiété, l’irritabilité…
Vos relations avec le nerveux : soyez calme et posé. Et évitez de lui faire des reproches !

1 commentaire:

R. D. a dit…

La mélancolie est le bonheur d'être triste, disait Victor Hugo...